PSE BOIRON 2020 : Colère, indignation, tristesseCFE CGC Chimie

Tels sont les sentiments vécus par les salariés de l'entreprise.

Rappel des faits :
Depuis 2018, l'homéopathie subit des attaques de la part de groupes de pression, relayées de manière intensive par la presse, puis par le gouvernement.
En 2019, une décision de dérembourser les médicaments homéopathiques à partir du 1er janvier 2021 est prise par le gouvernement.
Le 12 mars 2020, la direction des Laboratoires Boiron s'appuie sur le déremboursement pour annoncer un PSE visant à supprimer 646 emplois et fermer 13 sites sur le territoire national.

La crise du COVID 19, qui contraint bon nombre d'entreprises à mettre la clef sous la porte, à pourtant, au plan mondial, un effet de booster du chiffre d'affaires du groupe Boiron, qui annonce en avril une progression de plus de 9% sur le 1er trimestre 2020.

Pendant trois mois, les Organisations Syndicales représentatives ont demandé à la direction de prendre en compte les effets de la crise sanitaire pour adapter le plan.
La direction est restée sourde à ces demandes.

La CFE-CGC n'a jamais contesté la baisse d'activité en France, ni le besoin d'ajuster l'organisation à la nouvelle donne liée au déremboursement.
En revanche, il y avait d'autres moyens d'ajuster les effectifs, par exemple en profitant d'une pyramide des âges très favorable.
Nous contestons les choix de fermeture de sites. Certaines régions françaises vont se trouver sans aucune succursale de distribution.
La fermeture du site de production de Montrichard, où sont actuellement produites les solutions hydro-alcooliques tant utiles dans la période de crise sanitaire que nous vivons, privera l'entreprise du site le plus adapté à la réalisation de nouveaux produits que la direction appelle de ses vœux.
Alors que l'état demande aux entreprises industrielles de relocaliser leur production en France, nous regrettons le choix inverse de Boiron de diminuer son agilité et sa capacité industrielle pour se tourner de plus en plus vers la sous-traitance, parfois à l'étranger.
Nous demandons donc à la direction de revoir sa copie d'une part pour continuer à assurer la distribution de nos produits tout en conservant des conditions de travail dignes pour les salariés, et d'autre part pour conserver en interne toutes les capacités de production et d'innovation.